Leurs auteurs mettent tous en garde : ces méthodes n’étant qu’indicatives, il ne convient pas de les suivre à la lettre. Cependant des chefs de projet, des DSI, des entreprises souhaitent acquérir des « certifications » qui, pensent-ils, garantiront leur efficacité, les favoriseront dans la compétition et, éventuellement, leur procureront un alibi en cas d’échec.
L’usage défensif des méthodes incite à un formalisme stérile : des contrats se substituent à la coopération et à l’animation, des documents inutiles s’accumulent, les procédures dévorent un temps précieux.
Pour accomplir l’une des tâches que réclame le SI (urbanisation, modélisation, conduite de projet etc.) le bon usage requiert de chercher d’abord une solution de bon sens pour définir une première version de la démarche. Une fois ce travail effectué, il faut se tourner vers les méthodes pour s’assurer que l’on n’a rien négligé d’important, corriger la solution et modifier la démarche : les méthodes jouent alors le rôle utile d’un garde-fou.
Voici quelques-unes des méthodes les plus connues :
- PMBOK (Project Management Body of Knowledge du Project Management Institute [30]) est une méthode de conduite de projet ;
- CMMI (Capability Maturity Model + Integration du Software Engineering Institute [38]) est une méthode pour qualifier l’entreprise en conduite de projet ;
- COBIT (Control Objectives for Information and related Technology de l'Information System Audit and Control Association (ISACA) [16]) traite de la « gouvernance » du SI, c’est-à-dire des formes d’organisation et procédés qui permettent à l’entreprise d’assurer la pertinence du SI et son efficacité ;
- ITIL (Information Technology Infrastructure Library de l'United Kingdom’s Office of Government Commerce [39]) considère la mise en œuvre du SI et la qualité du service rendu à l’utilisateur.
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