L'alliage entre l’automate et l’organisation de l’action humaine doit obéir aux exigences pratiques de la rationalité, auxquelles la plate-forme informatique ajoute ses propres exigences, de nature physique.
L’ingénierie du SI demande donc des méthodes et démarches plus explicites que celles dont les entreprises avaient pu se contenter avant l’informatisation. Pour répondre aux exigences de l’action, elle s’appuie sur quatre techniques toutes également nécessaires et qui s’empilent en quatre couches au dessus de la plate-forme informatique : langage, action, contrôle, stratégie.
Les quatre couches du SI forment un cercle |
L’alliage de l’automate et du cerveau, devenu ubiquitaire grâce au réseau, a transformé notre rapport à l’espace et au temps ainsi que notre façon de penser et d’agir : il a ainsi fait émerger autant de dangers nouveaux que de possibilités nouvelles. Mais l’informatisation a été trop rapide pour qu’aient pu mûrir les savoir-faire et savoir-vivre qu’elle réclame aux informaticiens, dirigeants et utilisateurs : c’est ce qui explique que les projets informatiques connaissent encore, comme le montrent les enquêtes du Standish Group, un taux d’échec qui ne serait toléré dans aucun autre domaine de l’ingénierie : seuls 25 % des projets aboutissent dans les délais et pour un coût conforme au budget, 25 % n'aboutissent pas du tout, et 50 % aboutissent, mais avec un dépassement important (multiplication par trois) du délai et du coût.
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